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Channel: On Michael Jackson's footsteps
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Une visite historique à L'Apollo Theater de New York

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Je crois que je ne vous ai jamais raconté (en tout cas ici sur le blog) ma visite à l'Apollo Theater de New York, il y a quelques années. Un souvenir mémorable en tant que fan. 

Vous avez quelques instants? Je vous emmène à New York ;) 

L’été 2015 a été une fois de plus l’occasion de partir sur les pas de Michael Jackson, cette fois-ci, de l’autre côté de l’Atlantique, à New York. La ville regorge bien entendu de lieux emblématiques que n’importe quel touriste se doit presque de visiter mais il en est un que j’avais inscrit à mon programme et que je ne voulais manquer pour rien au monde : l’Apollo Theater, au cœur du quartier de Harlem, l’endroit même qui avait révélé les Jackson 5,  presque un demi-siècle plus tôt. Et ce 22 août 2015 restera gravé dans ma mémoire car, moi aussi, ce jour là, j’ai chanté sur la scène de l’Apollo Theater….onmjfootsteps again.

Créé en 1914, l’Apollo Theater est l’épicentre de la culture afro-américaine à New York. Situé au 253 W de la 125ème rue, à Harlem, la salle de spectacle a été, au cours de ses premières années, plutôt réservée à un public blanc. Ce n’est qu’en 1934, à la fin de la prohibition aux Etats-Unis, que Harlem bénéficie d’une certaine effervescence, avec notamment le développement des clubs de jazz, et que l’Apollo, appelé 125th Street Apollo Theater, ouvre ses portes à des gens dits “de couleur”. La salle va alors devenir, au cours des années, un des plus célèbres lieux New Yorkais qui verra se produire des noms tels que Cab Calloway, Bill “Bojangles” Robinson, Louis Armstrong, Count Basie, Duke Ellington, Dizzy Gillepsie, Sam Cooke, Othis Redding, ….Dans les années 70, la salle perd de son prestige mais elle est rachetée en 1981 par Percy Sutton qui réussit à lui redonner son aura. Désormais inscrit à la liste des sites historiques nationaux, ce théâtre est géré par la fondation de l'Apollo Theater, fondée en 1991, qui continue d’y organiser des concerts régulièrement.

apollo hier aujb

The Apollo Theater : where stars are born and legends are made

Les “Amateur Nights” existent depuis 1934. Destinées à faire monter sur scène de jeunes talents et à les exposer à l’avis du public, elles ont lieu une fois par semaine, le mercredi soir, et ont permis à de futures stars de faire leurs premiers pas : Ella Fitzgerald, Billie Holiday, James Brown & The Famous Flames, Stevie Wonder, Aretha Franklin, Diana Ross & The Supremes, Gladys Knight & The Pips, ….la liste est longue. Gagner à l’Apollo Theater était devenu le gage d’une future carrière. L’Apollo en fera d’ailleurs son slogan : “l’Apollo Theater : là où naissent les étoiles et où se créent les légendes”.

En août 1967, les Jackson 5 gagnent cette fameuse “Amateur Night”. Michael raconte: “Après Chicago, il restait encore un grand concours d’amateurs à gagner: celui du Théâtre Apollo à New York. Beaucoup de gens pensaient que le fait de gagner le concours de New York était qu’une question de chance, et rien d’autre. Mais papa était persuadé qu’en plus des gens de talent qui se produisaient, il y avait beaucoup plus de gens des maisons de disques et de musiciens professionnels à New York qu’à Chicago. Si on pouvait gagner à New York, on pouvait y arriver n’importe où. C’était ça, l’Apollo pour Papa. (….) Chicago avait déjà fait parvenir des informations sur nous avant qu’on arrive à New York et notre réputation était telle qu’on nous fit passer directement en finale, sans nous imposer les éliminations”. (1) Le groupe y reviendra quelques mois plus tard, à la même affiche qu’Etta James. Leur carrière était lancée.

Quarante huit ans après cette prestation, par un samedi matin ensoleillé du mois d’août, non seulement j’étais à New York, mais j’avais rendez-vous pour visiter ce lieu qui a vu débuter les plus grands.

Au cours des dernières semaines de préparation de ce voyage, j’étais entrée en contact par mail avec Billy Mitchell, l’organisateur des visites de l’Apollo Theater. Jusqu’à peu de temps avant de partir, la visite avait été incertaine car le groupe n’était pas suffisament constitué (il fallait au minimum une quinzaine de personnes). Régulièrement je prenais des nouvelles auprès de Billy avec qui j’avais fini par sympathiser. Finalement le rendez-vous avait été fixé pour 11 heures le 22 août. La visite devait durer un peu plus d’une heure, durant laquelle j’allais découvrir, avec ma petite famille que j’avais réussi à entraîner avec moi, l’histoire de ce lieu mythique.

Dès 10h30 le jour du rendez-vous, je suis devant le théatre. Je voulais “sentir” le quartier et le lieu avant d’y pénétrer. Harlem n’a absolument rien à voir avec les autres quartiers de New York. S’il est vrai qu’il n’a désormais plus grand chose du ghetto qu’il a été pendant plusieurs années, il reste cependant le principal foyer de la culture afro-américaine. Très populaire, la vie a lieu sur les trottoirs, dans la rue. La musique, venant des voitures ou des stands de rue, arrive fréquemment jusqu’aux oreilles et il n’est pas rare d’entendre jouer des titres de Michael, ici plus qu’ailleurs à New York. Je croiserai même un sans-abri traînant ses maigres biens dans un caddie décoréà l’effigie du King of Pop.

L’Apollo est un petit bâtiment blanc de style néo-classique, rénové et discret mais avec son enseigne rouge imposante, il est impossible de le manquer.

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Depuis 2010, l’Appollo a son propre Walk Of Fame. Situées juste devant l’entrée, des petites plaques dorées sont incrustées ça et là dans les dalles du sol. Celle de Michael Jackson trône presque au centre. Elle a été la troisième posée, en juin 2010, après celles de James Brown et de Patti LaBelle, un mois plus tôt. Il y a aussi celles d’Ella Fitzgerald, Quincy Jones, Stevie Wonder, Little Richard, Lionel Richie, Smokey Robison, … des noms de légende qui me font frissonner.

Apollo Walk of fame1  Michael Jackson Apollo walk of Fame1

A l’heure prévue, Billy nous ouvre la porte et nous accueille chaleureusement. D’autres personnes attendaient aussi et il a un mot gentil avec chacun d’entre nous. Sans que nous ne soyons jamais rencontrés, Billy me lance un “Hey Rachel, nice to meet you” qui me met rapidement à l’aise. Je pénètre alors dans un couloir aux tons rouges qui donne l’ambiance du décor. Après la boutique de souvenirs, je repère un grand cadre honorant les légendes qui ont fait la renommée de l’Apollo. Pendant que je cherche les Jackson 5, Billy s’approche de moi et me demande si je cherche quelqu’un en particulier. Je lui évoque le groupe qui malheureusement n’est pas dans ce tableau. “Mais j’étais là” me dit Billy. “J’étais là, en 1967, quand Michael a chanté la première fois à l’Apollo”. Devant ma tête éberluée, il me sourit. “Vraiment?”, je lui réponds, “vous avez rencontré le petit Michael”. Je n’en reviens pas. L’expérience de cet homme a l’air extraordinaire et je me dis que je vais passer un grand moment.

cadre des légendes dans la couloir de l'entrée1

Je m’approche d’un escalier, qui mène aux bureaux, où sont accrochés de nombreux cadres photos. Une femme de la boutique m’indique que les photos sont interdites dans cette partie et pourtant, c’est bien celle-ci qui m’intéressait. Des tas de photos d’époque des stars, des trésors de souvenirs. Je me souviens alors de ce qu’écrivait Michael lorsqu’il a, lui aussi, découvert l’Apollo: “Nous nous sommes baladés dans le théatre et nous avons admiré toutes les photos d’artistes blancs et noirs qui étaient venus jouer là. Le manager nous montra les loges, mais moi j’étais en arrêt devant les photos de mes chanteurs préférés. (….) J’observais soigneusement les photos, parce que je voulais m’imprégner de chacun de leurs gestes, de leurs mimiques.” (1)

Billy nous laisse découvrir et parcourir la salle de l’Apollo. Mon premier réflexe est de vouloir m’installer dans un des sièges mais il nous incite à monter sur scène, à profiter pleinement de l’endroit et à prendre toutes les photos que l’on souhaite. Je me retrouve donc au centre de cette scène que tant de légendes ont foulée, un moment magique.…. Je suis cependant loin de me douter de ce qui m’attend quelques minutes plus tard!!!

Vu de la scène, l’Apollo me semble plus petit que ce que j’avais imaginé. La salle, typique d’un théâtre à l’italienne, avec ses deux balcons et ses sièges de velours rouge peut accueillir environ 1500 personnes. De chaque côté de la scène, se trouvent les loges destinées aux invités prestigieux. Les murs sont blancs et ont conservé leurs nombreuses dorures style art déco des années 30, particulièrement présentes autour de la scène et des loges.

salle et scène de l'apollo1

salle vu de la scène1  les loges du théatre1

Sur la gauche de la scène, je repère, installé sur une petite colonne, The Tree of Hope. Je me dirige vers lui afin de le caresser. Ce tronc d’arbre symbolise l’espoir de réussite à tous ceux qui le touchent avant d’entrer en scène. L’arbre lui même se tenait, jusqu’en 1934, devant le vieux Théâtre Lafayette situé entre la 131ème et 132ème rue, sur la 7ème avenue, le Dream Boulevard, à Harlem. Selon les croyances des artistes noirs des années 30, se produire sous ses branches portait chance. Il avait été coupé pour élargir le Dream Boulevard (le boulevard des rêves). Découpé en bûches, malgré l’opposition de Bill “Bojangles” Robinson, qui souhaitait son déplacement, l’une d’elle fut conservée et placée sur la scène de l’Apollo, en témoignage de ceux qui se battent pour réaliser leurs rêves. La légende veut que Michael, le jour de la première prestation des Jackson 5 sur la scène de l’Apollo ait caressé, non pas une fois, mais soit revenu une deuxième fois pour toucher cet Arbre de L’Espérance.

De chaque côté de la scène, se trouvent les coulisses…. Normal me direz-vous? Oui mais en jetant un regard vers eux, je m’imagine le petit Michael allongéà regarder les artistes sur scène et à apprendre de ceux qu’il observait, comme il l’a si souvent dit:“La plupart du temps, je restais seul en coulisses. (….) Moi j’étais allongé par terre, le nez dans la poussière, tout contre le rideau, et je regardais le spectacle. Je regardais chaque pas, chaque geste, chaque saut, chaque émotion, chaque changement de lumière et d’intensité. C’était mon plus grand plaisir et c’était ma façon à moi d’apprendre. (…) C’est inouïe le talent qu’on rencontrait dans ces endroits. La meilleure façon de faire son éducation dans ce métier c’est de regarder les maîtres au travail” (1)

Mr Apollo

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Billy m’interrompt dans ma rêverie en nous proposant d’aller nous installer au deuxième rang, dans la salle. Après les présentations de chacun, il évoque son histoire, intimement liée à l’Apollo. Issu d’une famille de quatorze enfants du Mt Vernon, près du Bronx, vivant dans une pauvreté extrême, Billy voit son destin changer, à l’âge de 14 ans, un jour de 1964, lorsque se tenant devant la porte arrière de l’Apollo, son propriétaire lui propose un petit boulot au théâtre: coursier pour les artistes et les spectateurs. Billy n’hésite pas et le premier soir, il se fait 35 dollars, pour apporter un café, des sandwiches, un journal, placer les gens ou encore cirer les chaussures…. Petit à petit, Billy grimpe les échelons. Mais surtout, il côtoie les plus grands: Marvin Gaye, Flip Wilson, The Temptations, Redd Foxx, The Four Topps, Smokey Robinson and The Miracles, …. Il est chargé d’amener le jeune Stevie Wonder sur scène lorsqu’il s’y produit. “Je l’ai connu quand il avait 15 ans, on a le même âge”.“J’ai vu les Jackson 5 descendre des loges pour chanter lors de l’Amateur Night. Dès le moment où j’ai vu Michael sur scène, j’ai su qu’il était destinéà un grand avenir. A l’âge de neuf ans, il occupait la scène comme un professionnel” nous dit-il.

Il parle aussi de sa rencontre avec celui qui deviendra son mentor, James Brown.“J’assistais aux répétitions. Il était très dur, il travaillait beaucoup. Il fallait l’appeler Mr Brown”. Celui-ci l’incite à s’habiller correctement, à retourner à l’école, àétudier et lui donne même régulièrement de l’argent pour acheter des livres. Grâce à lui, Billy sortira diplomé du lycée.

La vie de Billy évolue au rythme de celle de l’Apollo et des amis qu’il s’y fait. Denzel Washington, son ami d’enfance lui proposera même quelques apparitions dans certains de ses films.

La disparition de James Brown en 2006 puis de Michael en 2009, “deux des plus grands artistes au monde” restent des évènements qui l’ont beaucoup marqué. “Ces deux légendes signifient beaucoup pour moi. J’ai eu l’honneur d’organiser les mémoriaux en l’honneur de ces deux grands, à l’Apollo”.

En 2010, deux ans après son mari Barack Obama, la first Lady, demande à rencontrer Billy et à visiter le théâtre. Devant une telle experience, Michelle Obama lui suggère d’écrire un livre. Ainsi, paraît la même année They Call Me Mr Apollo, une autobiographie pleine d’anecdotes.

Désormais à la veille de sa retraite, ce monsieur toujours aussi dynamique et passionné aime organiser régulièrement des tours pour évoquer des souvenirs si chers et nombreux, qu’ils lui valent désormais le surnom de Mr Apollo. “Je sais que je suis béni d’avoir eu une vie comme celle-ci”.

Pendant plus d’une demi-heure, j’ai écouté Billy nous raconter son histoire. A l’entendre prononcer tous ces noms, je n’en revenais pas. Pour lui, tout semblait normal mais pour la petite française que j’étais, au milieu de cette salle mythique, c’était fantastique. Je buvais ses paroles.

“Ils se sont tous assis ici et on ne prend pas leur place!”

Billy me fait redescendre de mon petit nuage en nous proposant de venir chanter sur la scène. En fait, ce n’est pas une proposition, mais une obligation. “Vous ne pouvez pas partir d’ici sans faire comme toutes ces star”. Voyant que je me fais toute petite en entendant ces paroles, Billy me regarde et me dit:“Si, si Rachel, tout le monde va passer. Tenez, j’aimerais que vous me chantiez La vie en Rose, j’adore cette chanson et j’ai envie d’entendre chanter en français”. Ma fille aînée se propose pour un duo et pendant que chaque petit groupe s’organise, nous révisons les paroles. Dans la panique, on en oublie un peu, heureusement qu’internet existe !

Nous serons les premières à passer. Billy nous explique qu’on est là simplement pour s’amuser mais que malgré tout, il y a un rituel à respecter: ne pas oublier de caresser le Tree Of Hope, qui porte chance, et saluer le (maigre) public à la fin. Billy nous annonce comme pour une vraie prestation. Je caresse l’Arbre de l’Espérance et me voilà en train de chanter le célèbre titre d’Edith Piaf sur la scène de l’Apollo. Bizarrement toute sensation de trac a alors disparu. C’est peut être ça la magie de l’Apollo! Les autres participants jouent le jeu et nous applaudissent. Désormais, je pourrai dire que j’ai chanté sur la scène de l’Apollo Theater, là même où tant de légendes de la musique ont commencé leur carrière. J’avoue que j’en suis assez fière! Les autres duos ou groupes suivront, chacun reprenant des tubes célèbres dont Hey Jude des Beatles ou My Girl des Temptations. 

tree of hope1 

The Tree of Hope

Billy nous emmène ensuite dans un des coulisses, à droite de la scène. Juste avant l’escalier qui mène aux loges, il nous présente fièrement le Signatures Wall, un mur noir rempli de signatures des artistes et visiteurs connus qui sont passés ici depuis une quinzaine d’années: Paul McCartney, Beyonce, 50 cents, Michelle Obama, Whoopi Goldberg, Taylor Swift, Stevie Wonder, …. le mur en est recouvert, certaines sont à peine reconnaissables. Billy, qui a bien compris que j’étais une fan de Michael Jackson, m’explique que celui-ci n’a pas pu signer en avril 2002 lorsqu’il a participéà la soirée de récolte de fonds en faveur de l’ancien président Bill Clinton, A Night At The Apollo. Ses gardes du corps l’ont entrainé vers la sortie après sa prestation. Toutefois, “spécialement pour Rachel” dit-il, “voici les signatures des Jacksons”. Celles-ci sont derrière la porte des coulisses: Tito, Marlon, Jermaine et Jackie s’étaient produits ici avec leur Unity Tour en 2012.

singatures des Jackson en 2012b

En haut de l’escalier, se trouvent deux loges. Billy nous laisse les visiter librement. La plus petite est destinée aux artistes solo, la plus grande aux groupes. Je m’attarde particulièrement dans cette dernière, assez banale certes, mais parce que “c’est ici que les Temptations et les Jackson 5 se préparaient”.

la loge des J51

Lorsque je redescends, Mr Apollo est occupéà dédicacer son livre aux participants intéressés. Il se plie également à la séance de photos souvenirs. Je le remercie pour ces instants qu’il nous a fait vivre et pour sa gentillesse. Avant de me laisser partir, il me dit: “Savez-vous pourquoi je vous ai demandé de vous installer au deuxième rang?” Sa réponse m'a laissée sans voix, mais c'était tellement évident: “Parce que le premier rang est la place des plus grands. Ils se sont tous assis ici et on ne prend pas leur place!” Je crois qu’il n’y a pas plus belle phrase pour terminer un moment comme celui-ci!

Je venais de vivre plus de deux heures riches en émotions. J’étais venue pour me plonger dans l’histoire de ce célèbre lieu et je repars avec mes propres souvenirs d’un passage inopiné sur une scène mythique. “Follow your dreams wherever they may lead”…. Une devise de Michael que je fais en sorte d’appliquer désormais régulièrement.

mj apollo

L’Apollo est un endroit chargé d’Histoire et d’histoires, et à ce titre il mérite le détour. Billy Mitchell, Mr Apollo, saura alors vous faire partager sa passion. Et puis si vous souhaitez poursuivre votre périple sur les pas de Michael, comme j’aime le faire, la rue qui a accueilli le tournage du short film Bad en 1987 est située à seulement quelques minutes de l’Apollo. Un autre lieu, une autre Histoire.

(1) Moonwalk, Michael Jackson, ed. Michel Lafon, 1988

Cet article a été publié dans le numéros 8 du Invincible Magazine en avril 2016


Sonic Fantasy, un documentaire sur la création de l'album Thriller

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Le producteur espagnol Marcos Cabotà travaille actuellement sur un documentaire dédiéà l’album Thriller de Michael Jackson dont il a divulgué le nom il y a quelques jours. Sonic Fantasy, prévu pour sortir avant la fin de l’année 2020, racontera "la légende derrière l’album le plus vendu de tous les temps".

Le teaser

Le synopsis

Au début des années 80, à Los Angeles, un groupe de musiciens dirigé par Quincy Jones et son ingénieur du son Bruce Swedien se lance dans un projet destinéà révolutionner l'industrie de la musique. Thriller est sur le point de naître.

Trente huit plus tard et pour la première fois, toutes les personnes impliquées dans ce projet  ont été réunies pour raconter l’histoire de la création de ce chef-d'œuvre. Et expliquer aussi pourquoi Bruce Swedien a fini par être une pièce fondamentale de cette incroyable légende.

Près de 40 ans après sa sortie, Thriller reste l'album le plus vendu de l'histoire. Et tout a une raison.

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Le réalisateur a donc réussi à interviewer les protagonistes de Thriller et d’autres personnalités qui ont côtoyé Michael durant les années 80 : Quincy Jones et Bruce Swedien, Brad Buxer, le directeur musical de Michael, des musiciens comme Greg Phillinganes, Steve Porcaro, Steve Lukather, John Robinson, Jerry Hey, Larry Williams, des compositeurs, ingénieurs du son ou producteurs tels que Matt Forger, Ed Cherney, Bernie Grundman, Rod Temperton, Siedah Garrett, Al Schmitt, Tom Bähler, Brad Sundberg, Brian Vibberts, Michael Prince ou encore les journalistes Steven Ivory et Billy Johnson, le chorégraphe Vincent Paterson, le photographe Dick Zimmermann, le manager de Michael Freddy DeMann ou même des proches, comme le neveu de Michael, Taryll Jackson, l’acteur Bryton James ou la fille de Bruce Swedien, Roberta Swedien.

Deux des membres du forum espagnol mjhideout.com ont également travaillé en collaboration avec Marcos Cabotà.

Deux durées sont annoncées pour ce documentaire d’ores et déjà très attendu et dont on devrait reparler très vite: 50 minutes et 200 minutes. 

Retrouvez toutes les informations sur le site officiel

ainsi que sur les réseaux sociaux youtube, facebook, instagram, twitter

 

Tony Villanueva a été l'assistant costumier de Michael Jackson sur ses tournées

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Tony Villanueava a été l’assistant du designer Bill Whitten pour la première fois sur la tournée Victory des Jackson en 1984.

Il a ensuite travaillé avec Michael Bush et Dennis Tompkins sur toutes les tournées de Michael Jackson, ainsi que sur le tournage de Ghost.

Chargé de s’occuper des costumes de scène de Michael, il partage sur sa page instagram des photos et des souvenirs de cette longue période auprès de Michael.

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[L’article sera mis à jour en fonction des publications de Tony Villanueva]

 

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"Michael dans la veste qu'il n’a portée qu’une fois
Le croquis de la veste. Nous n'avions que des photocopies à l’époque.
Mon Pass : les points me donnaient accès au dressing des frères
L’équipe chargée des costumes. Moi, Mary Jane, Janet et Greg" (de gauche à droite)

"Le Victory Tour a été mon premier travail en tant que costumier sur une tournée. Bill Whitten m'avait embauché comme assistant et m'a finalement proposé le poste d’habilleur de Michael. Je n'ai pas vu le truc venir.

Je me souviens de la première fois que j'ai rencontré Michael. Nous étions en répétitions dans un studio et je lui ai dit: ‘C’est un plaisir de te rencontrer, j'ai beaucoup entendu parler de toi.’ Dieu merci, il a rigolé ! Il avait du en entendre !

Michael n'a pas fait de Thriller Tour. Mais le Victory Tour en était un. Et c'était la dernière tournée avec tous les frères. Elle n’est passée qu’aux Etats-Unis et a duré que six mois seulement, mais tous les stades étaient complets. Excitant n’est même pas le mot qui convient pour décrire cette tournée.

Bill avait dessiné trois caisses de costumes pour Michael. Michael a choisi ses favoris et en a rarement changé. Il n'a porté cette veste rouge Elvis qu'une seule fois. Et il l'a ensuite jetée dans le public !!

Bill a demandéà Michael de porter ce pantalon à rayures noires et blanches pour le premier concert. Michael le détestait. Il lui a dit "prend-le et brûle-le, on dirait que je ressemble à Yankee Doodle Dandy".

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[Yankee Doodle Dandy est un film musical américain de 1942 qui raconte la vie du compositeur George M. Cohan, né un 4 Juillet et sans doute prédestiné puisqu'il sera amenéà chanter la gloire de l'Amérique dans tout le pays, et invitéà la Maison Blanche pour être félicité.
Yankee Doodle est aussi un chant patriotique utilisé par les américains, actuellement l'hymne de l'État du Connecticut.]

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Michael Jackson porte la veste rouge juste à coté de Tony Villanueva sur la photo

 

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"Je ne savais même pas que cette photo existait (crédit à Sam Emerson, le photographe de tournée) [2ème photo]

Après la disparition de Michael, mon ami Michael Bush, qui, formait l'équipe de designers de Michael pendant de nombreuses années avec Dennis Thompkins, a du retrouver cette photo dans les archives et me l'a envoyée par e-mail. C'était un merveilleux cadeau. Sinon, elle aurait été perdue à jamais. J'adore la couleur et la composition de cette photo. Si vous faites attention au regard de Michael, vous pouvez voir qu'il admire le graphisme sur mon T-shirt. Il s’étonnait de tout, comme un enfant. C’est comme ça qu’il était !"

 

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Un spectacle différent à Los Angeles. Victory Tour, novembre 1984.

L'équipe en charge des costumes : Mary Jane Wenzel, Janet Henry, Greg Upshaw, moi et Michael. C'était l'un des derniers concerts de Los Angeles. Il y avait une fête à l'hôtel après le spectacle. Nous prenions la photo littéralement debout dans la baignoire. Je ne me souviens pas pourquoi. Michael était vraiment super pour prendre des photos. Je pense qu'il savait que c'était important pour les gens.

Diana Ross devait venir au concert et Michael savait que j'étais un ÉNORME fan de Diana. Je portais mon T-shirt Diana Ross. Michael était comme un gamin il aimait le kitch, comme moi. Je portais donc des vêtements que je savais qu'il apprécierait.

Il était rare que Michael retire ses lunettes. Je ne sais pas pourquoi il l'a fait à ce moment-là.

 

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Voici des publicités du LA Times pour le concert. Les choses ont beaucoup changé depuis. 30,00 $, cela représentait beaucoup d'argent pour des billets. Les gens étaient fous.

Lors d'un des derniers concerts au Dodger Stadium, Michael a eu besoin d'une serviette. Les frères sont allés dans leur 'Quick Change' [endroit où un artiste change rapidement de costumes en coulisses] sur le côté droit de la scène et en ont partagé une. J'ai supposé que Michael viendrait vers moi en coulisses pour prendre une serviette. Mais au lieu de cela, il m'a fait signe de lui apporter sur scène. J’ai senti mon sang se glacer dans mes veines. Il était sérieux? Aller sur scène? Wayne Nagen, qui faisait partie de sa sécurité, m’a dit: ‘on aurait dit que tu allais t'évanouir’. Je suis presque sûr que Michael a fait ça en guise de remerciements. Un moment de reconnaissance. Michael était quelqu’un de sympa et réfléchi."

 

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"Le Victory Tour de 1984 a été mon premier travail de costumier  et j'ai dû m'occuper de Michael (merci à Bill Whitten, le designer). Cette photo a été prise lors de la fête, à la fin de la tournée. Michael partait mais il a absolument voulu s'arrêter pour prendre cette photo. De par sa position corporelle, on voit qu il a insisté pour prendre la photo. Lui  savait que c'était important, mais je ne le réalisais pas à l'époque. Il était ainsi. C’est lui qui m'a donné le T-shirt que je porte sur la photo. Je l’ai toujours. Il n'y aura jamais quelqu’un d’autre  comme lui."

 

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"Dans les coulisses du Victory Tour, mon album personnel.

Chaque frère avait fait une chanson pour l’album Victory.
On quitte la maison de Bill Whitten pour partir en tournée
Sortie nocturne à Birmingham, il n’y a pas plus 80’s."

 

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"Je répare le gant. Tout doit être parfait pour les fans de Michael.
La costumière de Jermaine, Janet, avec une des vestes préférées de Michael.
Une newsletter de la tournée était régulièrement publiée. Je les possède encore toutes.A l’époque, pas d’ordinateur, quelqu’un venait les glisser sous les portes de chaque membre.
Construction de la scène du Victory Tour. Le ‘Quick Change' des frères était juste derrière ces échaffaudages. Tout le monde se partageait le même espace.
Réparation des vêtements."

 

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"Dans l’avion.
Lavage du linge.
Muscle, le serpent de Michael. Il avait aussi un furet nommé Ferret Fawcett, un cadeau de Barbara Walters. [Ferret signifie furet en français]
A JacksonBurg
Miko Brando. Ne jamais, jamais faire une sieste en tournée !
Le club Mr Lucky’s, l’équipe de montage sous la scène.

Sur l’album Victory qu’il m’a signé Michael avait écrit 'Pour Tony, une merveilleuse personne.' 
C’était ce qu’il était."

 

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"Michael Jackson le Roi – L’équipe de costumiers de la tournée HIStory en 1996.

La photo a été prise dans le Quick Change de Michael à gauche de la scène.

Sean Garcia, moi, Michael, Gerard Basel, Barbara Chennault qui supervisait et Michael Bush, le designer de Michael qui a fait un livre étonnant sur les costumes de M.J., The King of Style.

On y était."

 

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Sources : Compte Instagram de Tony Villanueva/ mjhideout.com (traduction: onmjfootsteps.com)

Moment Captured : Uncle Doo Doo et Uncle Fun dans une cabine de Photomaton en avril 1988

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Michael Jackson, surnommé Uncle Doo Doo par ses neveux et nièces rencontre Ted "Uncle Fun" Frankel en 1988. Le magasin de ce dernier, sorte de bric à brac pour enfants, n’a pas manqué d’attirer celui qui ne voulait pas grandir.

Avril 1988, le Bad Tour de Michael Jackson passe par Chicago pour trois concerts. Le magasin de Ted Frankel est alors installé depuis plusieurs années à Lakeview, l'un des soixante-dix-sept secteurs communautaires de la ville de Chicago.

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Ted Frankel a appelé sa petite boutique de cadeaux de son surnom, Uncle Fun. Ce surnom il l’explique par le fait qu’il n’a pas eu d’enfant et qu’il peut être un oncle rigolo pour tout le monde. Cet homme jovial qui a toujours aimé collectionner des choses bizarres, "tout et n’importe quoi", comme il dit, n’a qu’une philosophie : tout le monde redevient un enfant chez Uncle Fun.

Très vite il se fait une renommée et attire de nombreux clients, petits et grands, ainsi que des célébrités. Et parmi certaines stars qu’il a rencontrées, il garde un souvenir mémorable du passage de Michael Jackson.

Dans sa boutique, Ted Frankel a longtemps gardé exposées les photos qu’il a prises avec Michael ce jour-là. Des photos d’identité en noir et blanc où les deux hommes sont tout sourire dans une cabine de photomaton.

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Il raconte : "L’une des personnes les plus célèbres venues au magasin est Michael Jackson. Chez moi, j’ai des photos originales, mais dans le magasin j’ai gardé les photos prises ce jour-là, dans un photomaton. C’était quelqu’un de très gentil. Il s’est assis sur mes genoux dans la cabine photo. Il y a eu quatre prises. Sur les deux premières photos, il sourit et sur la troisième, il a commencéà sortir de la cabine. Je lui ai dit ‘non non il y en a encore’, alors il s’est replacé : il y a donc trois photos où il sourit et une où on ne voit que son dos." (1)

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Uncle Fun est probablement le seul à pouvoir se vanter d’avoir fait des photos avec le King Of Pop dans un photomaton !

Après trente-huit ans de succès, le magasin de Ted Frankel a fermé ses portes en 2014.

Source: Uncle Fun: The Man Behind the Store, Interview de Ted Frankel (passage à 00:49)  

 


 

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Michael Jackson

Michael Jackson à Knott's Berry Farm, le 30 mars 1984

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La région de Los Angeles regorge de parcs d’attractions à thèmes : si l’on pense bien sûr à Disneyland ou Universal Studios, qui font l’unanimité chez les touristes, ou au Six Flags Magic Mountain, populaire les adolescents et jeunes adultes, il existe d’autres parcs, plus petits mais tout aussi attrayants et ludiques. C’est le cas de Knott’s Berry Farm.

Plus ancien parc de la Californie, Knott's Berry Farm est situéà Buena Park, à environ 40 minutes au sud de Los Angeles.

Au milieu des années 30, Walter et Cornelia Knott commencent à rencontrer le succès en cultivant une baie hybride baptisée mûre de Boysen. Leur comptoir de vente de produits de la ferme se transforme rapidement en restaurant auquel Walter Knotts va petit à petit rajouter des attractions - une ville fantôme notamment - pour divertir ses clients : Knott’s Berry Farm naît en 1940 et s'aggrandira au fur et à mesure des années.

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Actuellement, le parc est divisé en quatre zones principales : Ghost Town est la plus ancienne zone, avec des bâtiments pour la plupart d’origine et montés par Walter Knott. Fiesta Village, ouverte en 1969, la deuxième zone la plus ancienne, a été construite sur le thème de la pop culture mexicaine. Camp Snoopy est la zone avec les attractions dédiées à la famille et aux enfants. Elle est basée sur le personnage de Charles Monroe Schulz, le célèbre chien Snoopy, devenu depuis la mascotte du parc. The Boardwalk est probablement la partie la plus changeante du parc. La plus actuelle aussi. Dans les années 1970 et 1980, cette section s’appelait Roaring 20’s et les attractions étaient très "vintages", comme sont nom l’indique. Depuis 1996, le thème de cette zone est inspiré par la "beach culture" californienne.

Fan de parc d’attractions, Michael Jackson n’a pas manqué de venir passer un moment à Knott’s Berry Farm le 30 mars 1984.

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Accompagné de Bill Bray, Michael parcours donc le parc. Il se fait bien vite remarqué par les visiteurs, souvent surpris de le voir. Jamie, son mari Chuck et leurs deux jeunes enfants, Corie et Stacie, une famille américaine, étaient dans le parc ce jour-là. Lorsqu’elle a appris la disparition du chanteur en 2009, Jamie a posté des photos et s’est souvenue de ce moment: "J'étais assise sur rebord du trottoir avec Corie et Stacie était dans sa poussette. Chuck était aux toilettes. J'ai entendu une forte agitation et j'ai levé les yeux pour voir Michael Jackson arriver vers moi suivi de quelques gardes du corps et une petite foule derrière lui. Lorsqu’il est passé devant moi, je lui ai dit ‘Salut Michael’. Il m’a saluée et m’a dit ‘Bonjour’. Quand Chuck est revenu et je lui ai raconté ce qu’il venait de se passer et je lui ai dit ‘Tu gardes les enfants, je vais essayer de prendre des photos de lui’. J'adore sa musique depuis que je suis une jeune fille, les Jackson 5 et les Osmonds c’est toute ma jeunesse." (1)

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Michael est alors dans la zone Roaring 20’s à ce moment là, venant d'être repéré par un groupe d’élèves en sortie scolaire qui l’a suivi dans certaines attractions.

Le chanteur profite aussi de The Timber Mountain Log Ride, dans la zone Ghost Town. Il s’agit d’une attraction de type bûches, l’une des premières de ce type, sorte de montagnes russes avec des véhicules de flottaison, à l’instar de Splash Mountains à Disneyland.

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Michael Jackson est pris en photo auprès de Peanut (Snoopy), la mascotte du parc, devant le Good Time Theater. Walter Knott étant très ami avec l’acteur John Wayne, ce théâtre qui accueillait des shows sur glace s’est d’abord appelé the John Wayne Theater. Après la disparition du créateur de Snoopy, en 1999, il est devenu le Charles M. Schulz Theatre.

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Cette photo de Michael Jackson auprès du personnage de Snoopy sera d’ailleurs publiée dans le magazine mensuel du parc, The Berry Vine.

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Knott’s Berry Farm est un parc d’attractions qui se fait en une journée. Moins grand et moins fréquenté que son voisin Disneyland, il est aussi moins cher (billet à acheter en ligne, sur le site pour payer encore moins cher) et vous en profiterez pour allez #onmjfootsteps, même si certaines attractions ont été renouvelées depuis.

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Sources: (1) queenmimicorner.blogspot.com / knotts.com

Michael Jackson au Beverly Hills Art Show, le 17 mai 2009

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Le Beverly Hills Art Show est un festival d’Art qui se tient deux fois par an dans la ville de Beverly Hills (oui Beverly Hills est une ville à part entière !), depuis 1973, au printemps, le troisième week end du mois de mai, et à l’automne, en octobre.

Il s’agit d’une grande exposition, en plein air et gratuite, de près de 250 artistes en tout genre (peintres, sculpteurs, artisans bijoutiers, photographes, potiers …) qui s’étend le long de Santa Monica Boulevard, entre Rexford Drive et Rodeo Drive, en passant dans le Beverly Gardens Park où se situe l’illustre signe Beverly Hills !

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Très appréciée des Angelenos, l’exposition attire de nombreux visiteurs qui peuvent passer la journée sur place, des foodtrucks étant à disposition pour se restaurer. Des activités sont aussi prévues pour les enfants ainsi que de la musique live.

Le 17 mai 2009, grand admirateur d’Art, Michael Jackson emmènent ses trois enfants faire un tour à ce Festival d’Art, appelé aussi Affaire In The Garden.

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Suivis par les paparazzi, ils sont photographiés entre les différents stands d’exposition des artistes et Michael serre la main aux badauds qui le reconnaissent mais ne semblent absolument pas l'ennuyer…. 

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Il rencontre l’artiste Nelson de La Nuez, l’un des fidèles de ce festival à qui il achète des peintures et en commandes pour ses trois enfants (l’histoire de cette rencontre à lire ici).

Difficile de s’imaginer qu’un mois plus tard, Michael nous quittait ………. 

Numero Un Joe Dassin, la première télévision française des Jackson

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Le 2 juillet 1977, les français découvrent sur leur poste de télévision un groupe qui a déjà une longue carrière outre-Atlantique. The Jacksons sont en effet les invités de Joe Dassin, le plus français des chanteurs américains de l’époque, dans la célèbre émission de variétés Numéro Un.

Numéro Un, que seuls les anciens fans qui liront cet article se souviendront, était une émission créé par le couple Maritie et Gilbert Carpentier, diffusée entre 1975 et 1982, le samedi soir sur la chaîne TF1. Chaque édition mettait en valeur un artiste différent, certaines dans de véritables comédies musicales écrites spécialement pour l'occasion. L’émission était présentée par l'artiste en vedette lui-même.

De nombreux artistes de la scène française ont eu leur Numéro Un : Eddy Mitchell, Julien, Enrico Macias, Johnny Hallyday, Sacha Distel, Julien Clerc, Guy Béart, Guy Bedos, …

Les émissions n’étaient pas en direct, mais enregistrées parfois plusieurs semaines à l’avance. C’est ainsi le cas du Numero Un Joe Dassin, au cours duquel Dave, Jeane Manson, Petula Clark, Carlos (avec son Big Bisou!), France Gall et bien sûr Joe Dassin font plusieurs apparitions.

Diffusée le 2 juillet 1977, les Jackson enregistrent leur séquence le 30 mai 1977, lors d'un passage dans la capitale française au cours d’une tournée européenne qui les fait aussi passer par Glasgow (Ecosse), Londres (Angleterre), Amsterdam (Pays-Bas) et Breme (Allemagne).

L’enregistrement a lieu aux studios des Buttes Chaumont, situés entre la rue Carducci et la rue des Alouettes dans le 19e arrondissement de Paris, juste au sud du parc du même nom. Bon nombre d’émissions des années 70 et 80 sont enregistrées dans ce lieu mythique de la télévision française qui a pourtant été détruit au milieu  des années 1990.

Les Jackson ont donc rendez-vous dans le studio 17 où se tourneront plus tard les émissions de Patrick Sabatier, Avis de Recherche et Porte Bonheur.

Les photos des répétitions

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Lorsque l’émission est diffusée en juillet 1977, Joe Dassin, fan du groupe et qui avait insisté pour les avoir dans son émission les présente ainsi :"Imaginez que Mireille Mathieu soit noire et que tous ses petits frères chantent. Ca vous donne une idée de ce que c'est la famille Jackson. Voici en exclusivité et pour la première fois en Europe les Jackson !!!"

Le groupe, tout de rouge vêtu, interprète Keep on Dancing, titre paru sur leur premier album chez Epic, The Jacksons, en novembre 1976

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A la sortie de leur enregistrement, le photographe Jacques Benaroch, qui a couvert de nombreux concerts de stars étrangères et qui collabore alors avec les magazines Salut les copains et Podium, où il photographie les chanteurs français des années yéyé, réussi à prendre les frères Jackson dans la rue près des studios.

"Au printemps 1977, depuis quelques années déjà, je suis les légendes de la pop, je couvre entre autres les concerts mythiques des Rolling Stones, de David Bowie ou de Bob Marley. Cette fois, je sais que les Jackson Five sont à Paris. Lancés par leur père, ils ont signé dès 1969 à la Motown, label qu’ils viennent de quitter pour CBS. C’est un groupe-star et Michael, 18 ans, se distingue déjà de ses frères.
Ce jour-là, les Jackson Five enregistrent une émission dans un studio de la SFP aux Buttes-Chaumont. Lorsqu’ils en sortent accompagnés de leur père, je lui demande si je peux prendre une photo. Là, sur le vif, dans la rue. Aucun problème. Il dit oui tout de suite. Et je fais mon image, complètement improvisée. Père et fils sont charmants. Inimaginable ! Aujourd’hui, il faudrait au minimum six mois, juste pour obtenir l’autorisation de prendre une telle photo. À l’époque, on ne nous renvoyait pas sur les maisons de disques, les attachés de presse, les managers, les producteurs... " (1)

La photo a été prise au niveau du 27/29 rue des Alouettes, les studios étaient au 34/36de cette même rue.

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Avec des petits parisiens qui ne savaient peut être pas la chance qu'ils avaient! (merci MJSabe pour cette photo que je ne connaissais pas!)

Ce sont probablement les seules photos du groupe en France à l’époque, à la sortie de l’enregistrement de l’unique prestation de Michael Jackson à la télévision française. 

Source : (1) loeildelaphotographie.com

Moment Captured: Michael Jackson à Big Bend, le manoir de George Alexis "Frolic" Weymouth, en mai 1985

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George Alexis Weymouth, plus connu sous le nom de Frolic Weymouth, était un peintre américain (il a réalisé, en 1995, le portrait du Prince Philip, le mari de la reine Elizabeth d’Angleterre, toujours accroché dans une des salles du château de Windsor).

Très proche du peintre Andy Wyeth, il aide à fonder le Brandywine River Museum à Chadds Ford, en Pennsylvanie, en 1971, destinéà exposer les œuvres de la famille d’artistes Wyeth, et en sera le conservateur jusqu’à sa disparition en 2016.

Mais Frolic Weymouth était également un passionné de vieux attelages. Sa collection de près de vingt attelages était de renommée internationale. En 1979, il lance un évènement équestre annuel, The Point To Point, dans la propriété de Wintherthur, dans le Delaware, oùà lieu l’un des plus importants défilés de calèches.

En 1961, l’artiste achète et restaure un manoir du 17ème siècle, Big Bend, à Chadds Ford.

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Grand défenseur de la nature, il décide qu’il n’y aura pas de voiture sur son terrain et achète son premier attelage.

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Frolic Weymouth, en 1984

C’est sur les terrains de cette propriété qu’il s’initie à la conduite d’attelages et agrandit sa collection. Une des ses œuvres de 1963, The Way Back, un autoportrait avec uniquement ses mains guidant un attelage au premier plan, et son manoir au deuxième plan, reflète d’ailleurs cette passion.

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Il conduira aussi de nombreuses personnalités dans ses calèches, certaines devenues des amis, parmi lesquelles le ténor italien Lucianno Pavarotti, le danseur russe Rudolf Nureyev ou encore Michael Jackson.

Le 10 mai 1985, Michael Jackson est en effet l’invité d’Andy Wyeth. Le chanteur souhaite que le peintre réalise un portrait de lui (à lire ici).

Ami et membre de la famille Wyeth, George Weymouth, qui joue les intermédiaires, en tant que conservateur du  Brandywine River Museum où a eu lieu la rencontre, propose ce jour-là au King of Pop un petit voyage en calèche.

Michael Jackson et son entourage (dont Bill Bray, Frank Dileo et John Branca) Andy Wieth et son fils Jamie se retrouvent donc dans le manoir de Big Bend.

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Il a conservé précieusement une photo du chanteur dans son manoir de Big Bend jusqu’à sa disparition.

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 Merci à Mailys @NastySpaghetti7 (instagram) pour les dernières photos (photos en noir et blanc)

Sources: Wikipedia/ eu.delawareonline.com/mainlinetoday.com 


 

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Michael Jackson


Michael Jackson voulait qu'Andrew Wyeth réalise son portrait

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Andrew Wyeth (1917-2009) est un des peintres américains réalistes les plus connus du XXème siècle.

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Issu d’une famille d’artistes renommés – son père est l’artiste N.C. Wyeth, un des principaux illustrateurs de son époque – il a peint la plupart de ses œuvres dans son studio de Chadds Ford, une petite ville de Pennsylvannie au sud ouest de Philadelphie. Son œuvre la plus célèbre est Christina’s World, réalisée en 1948, exposée au Museum of Modern Art de New York.

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La grande majorité des autres œuvres de l’artiste et de sa famille (son fils est l’artiste contemporain Jamie Wyeth) est exposée au Brandywine River Museum de Chadds Ford, qui propose également des œuvres d’autres artistes tels que Maxfield Parrish.

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Peter Ralston est un photographe américain connu, depuis 1978, pour ses clichés de la côte du Maine (côte Nord Est des Etats-Unis). Ami de la famille Wyeth, il a passé près de 40 ans à photographier Andrew plus particulièrement.

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C'est lui qui raconte, sur son site, comment Andrew Wyeth lui a évoqué Michael Jackson en 1985 et leur rencontre avec la star.

"Andy Wyeth m’a appelé et m’a demandé de passer chez lui en fin de journée pour boire un verre. Sa question du jour était: "Qui est donc Michael Jackson?" Celui-ci venait de sortir Thriller et était la célébrité la plus connue de la planète, mais Andy, lui, n’avait jamais entendu parler de lui. Cela ne m’étonnait que peu.

Michael Jackson avait fait envoyer une requête à Andy : lui faire son portrait. Andy n’était loin d’être ouvert pour ce genre de choses, mais le lendemain soir, je lui ai rapporté une VHS de Michael faisant son Moonwalk, qui allait devenir sa signature, lors d'une cérémonie. Andy fût alors suffisamment intrigué pour renvoyer une réponse à Michael indiquant qu’il le rencontrerait pour voir comment organiser cela.

Le jour où Michael est venu ressemblait à une huée. Il est arrivé avec de nombreuses personnes autour de lui et tout devait être "top secret". La glace s’est brisée rapidement et nous avons fait ensemble le tour du Brandywine River Museum et admiré trois générations de peintures Wyeth.

Ce dont je me souviens le plus de cette journée c’est d’une jeune femme, dans le musée qui, (….) quand elle a réalisé qu'elle se tenait à un mètre de Michael Jackson s’est retrouvée instantanément dans un autre état de conscience et a fondu en larmes quand il l’a regardé, lui a sourit et lui a dit "Salut" de sa petite voix haute.

Je me rappelle aussi de tous ceux qui me suppliaient de les prendre en photo avec Michael afin qu'ils puissent les partager avec leurs enfants et petits-enfants ou les mettre sur leur Wall of Fame.

Je me souviens très bien que Michael était très timide. Et très doux. Il est allé vers les enfants de la ferme un peu plus loin. Et je me suis dit ce gars est juste un gamin, tout droit sorti de Peter Pan.

Andy n’a jamais fait son portrait. Mais voici ma photo avec Michael".

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MJ avec Peter Ralston. Bill Bray et John Branca à l'arrière

Michael Jackson a visité le Brandywine River Museum le 10 mai 1985 mais la raison du refus d’Andrew Wyeth de faire ce portrait de Michael n'a été dévoilée qu'en 1998, dans une biographie du peintre , écrite par Richard Meryman, Andrew Wyeth, The Secret Life.

Richard Meryman explique que lorsque les agents de Wyeth ont entendu parler d’un possible portrait de Michael Jackson, ils ont été ravis à l'idée des millions qu’engendreraient cette peinture et ses futures reproductions. Andrew les désigne "comme la mafia" qui l‘utilisait pour l'argent et ne se souciait pas du tout de lui. Ils voulaient tous être photographiés avec Michael Jackson qui était venu avec son propre entourage.

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Michael Jackson entre Andy Wyeth (à droite) et son fils, Jamie Wyeth (à gauche)

Les deux artistes se sont rencontrés au Brandywine River Museum, où ils ont regardé les peintures d’Andrews et ont discuté. "C’était quelqu’un de très doux, sensible, très agréable et très intelligent", a déclaré Wyeth à Meryman.

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À un certain moment, un homme de l'entourage de Michael Jackson a indiqué que celui-ci avait encore dix minutes puis ils partaient. "Tout se passait bien entre nous, il a fallu que ce type intervienne. Ce pauvre homme était possédé par ces personnes. Je me suis senti désolé pour lui. Que Dieu aide tout artiste qui se fait avoir ainsi", explique Andy.

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Bien qu'il sentait qu’un lien réel s’était créé entre Michael et lui, Andrew a préféré laisser tomber le projet: "Vous m’imaginez en train de peindre avec les gardes du corps qui se tiendraient juste à côté !"

Lorsque l’on regarde les portraits réalisés par Wyeth, réussissant mettre en valeur l’humeur, souvent mélancolique, et l’expression de ses modèles, celui de Michael aurait, à n’en pas douter, été très réaliste. L'artiste lui aurait d'ailleurs expressément indiqué qu'il aurait souhaité poser avec un uniforme de la guerre civile américaine.

Après cette visite au Brandywine River Museum, Michael Jackson s'est rendu àBig Bend, le manoir du peintre Frolic Weymouth, à Chadds Ford

Sources: ralstongallery.com/traceyclarke.blogspot.fr/wikipedia - merci à thrillererasupremacist (Instagram) pour les récentes photos de MJ et Andy Wyeth. Egalement un très grand Merci à Mailys @NastySpaghetti7 (instagram) pour les dernières photos (photos en noir et blanc)

 

 

Lui, c'était Michael Jackson ...

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Onze ans déjà. Onze ans qu’il est parti.

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Si cette date est loin d’être une célébration, elle le sera encore moins cette année étant donnée la situation mondiale.

Ce monde justement, cette planète pour laquelle il se battait tant. Elle va mal aujourd’hui, l’humanité va mal. Et au cours des durs moments traversés ces derniers mois, on ne peut s’empêcher de penser à comment il aurait (ré)agi. Ces maux, il les a si souvent dénoncés dans ses discours mais surtout dans les thèmes de ses chansons et ils sont toujours, hélas, d’actualité.

Man In The Mirror, Earth Song, Heal The World, They Don’t Care About Us. Nous n’aurons jamais autant entendu ses titres depuis des mois. Avec la destruction de la forêt amazonienne, les incendies qui ont ravagé l’Australie, la pandémie de la Covid 19 et ce racisme qui ne cesse, encore et toujours de prendre des vies, ces morceaux très forts sont devenus intemporels, universels, des hymnes que l’humanité reprend – trop - souvent. Joli pied de nez à la vie tout de même : quand on pense qu’il y a un an, il était à nouveau traîné dans la boue dans un pseudo documentaire et qu’aujourd’hui, on entonne ses morceaux partout dans le monde !

Visionnaire il l’a été mais personne ne semblait le prendre au sérieux. Visionnaire sur le devenir du monde et visionnaire aussi dans ta façon de se vêtir. Lui l’artiste si souvent critiqué pour ses excentricités, il doit bien rire là-haut, en voyant l’humanité entière porter ce qu’elle lui reprochait de porter, un masque.

Lui l’homme au grand cœur, le philanthrope discret, il aurait probablement apporté sa touche pour aider ce monde.Cela ne fait aucun doute. Aujourd’hui, ce sont ses enfants, à qui il a transmis sa façon de voir les choses et sa générosité, qui poursuivent son héritage humanitaire. Durant la crise du coronavirus, Prince a distribué avec son association Heal Los Angeles des milliers repas aux sans abris. Paris, quant à elle, n’hésite pas à descendre dans la rue pour manifester contre un racisme qui envahit nos vies, nos villes.

Il est encore loin le moment où tous les hommes se regarderont dans le miroir pour changer une société abimée, qui souffre. Les efforts demandés sont encore trop importants. Guérir le monde, comme il le souhaitait, est loin d’être facile, même si les mentalités se réveillent.

Cette date du 25 juin nous rappelle juste qu’il nous manque des hommes tel que celui qu’il a été.

Alors, si aujourd’hui, nous nous souvenons de l’artiste qui nous manque terriblement, n’oublions pas l’homme si souvent dénigré mais finalement tellement dans le vrai.

La foule ne sera peut être pas nombreuse à Forest Lawn cette année mais partout dans le monde, nous penserons à lui car il appartient désormais au panthéon des plus grands. Continuons de le célébrer avec sa musique, et surtout dans nos cœurs, puisque c'est là qu'il est désormais.

Le 25 juin a marqué la disparition d’un être humain mais il n’a pas marqué la disparition de l’artiste qui continue de vivre, comme il le disait, comme il le voulait, à travers son œuvre.

Lui c’était ... non c’est Michael Jackson, le Roi de la Pop, inoubliable, inégalable, immortel.

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Moment Captured: Michael Jackson rencontre le photographe Phil Stern, au début des années 2000

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Brett Ratner, le réalisateur de la trilogie des Rush Hour et de Red Dragon, et producteur de la série Prison Break, était un ami proche de Michael Jackson. A l’occasion de l’anniversaire de sa disparition, il a publié sur son compte Instagram des photos inédites de la première rencontre entre Michael et le photographe Phil Stern, probablement au début des années 2000.

Philip "Snapdragon" Stern est l’un des plus grands photographes d’Hollywood. Sa carrière débute pendant qu’il sert pour l’U.S. Army au cours de la seconde guerre mondiale, mais elle s’envole surtout lorsqu’il photographie le retour des soldats. Il travaille alors pour Life, Look, The Saturday’s Evening Post et Collier’s. Il photographie notamment le gala inaugural de JF Kennedy avant d’immortaliser les grands artistes d’Hollywood : Marilyn Monroe, James Dean, Elizabeth Taylor, Humphrey Bogart, Marlon Brando, Judy Garland, Sammy Davis Jr, Johna Wyane et bien d’autres. Au cours de sa carrière, il s’est retrouvé sur le plateau de tournages d’une centaine de films hollywoodiens dont Citizen Kane, West Side Story, Guys And Dolls ou dans des studios d’enregistrement auprès d’Ella Fitzgerald, de Louis Armstrong ou de Dizzy Gillespie et a réalisé plus de soixante pochettes d’album.

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"Michael était un grand fan de la photographie, en particulier de la photographie hollywoodienne !", raconte Brett Ratner. "Quand j'ai dit à Michael que je connaissais le légendaire photographe Phil Stern, il m'a demandé si je pouvais l'emmener chez lui car il voulait le rencontrer. J’étais un peu étonné parce que Michael ne quittait jamais sa maison, mais il savait que Phil avait photographié Marlon Brando et il pensait qu'il pourrait peut-être voir des photos de Brando quand il était jeune."

Phils Stern qui n’a jamais couru après le luxe, occupait une très modeste maison dans le quartier de Larchmont, près d’Hollywood, à Los Angeles.  Une petite maison d’un peu plus de soixante mètres carrés dans une ruelle calme près de Melrose Avenue - mais à proximité des Paramount Studios, au 5147 La Vista Court - où on est loin d’imaginer qu’un des plus grands photographes d’Hollywood a vécu. 

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"Phil a surpris Michael en lui offrant une photo grandeur nature qu'il avait prise de Brando et qu'il avait découpée dans du carton, pour qu’elle tienne debout. [la photo a été prise par Stern sur le plateau de The Wild One (L’équipée Sauvage), en 1953, un film qui a inspiré Michael Jackson pour un photoshoot dans les années 80, à lire ici].

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Nous avons passé l'après-midi avec Phil, dans sa maison à regarder toutes ses archives et àécouter ses anecdotes sur chaque photo. Phil n'était pas seulement un grand photographe, mais il avait aussi un sens de l'humour incroyable et était l'un des plus grands raconteurs que j'ai jamais rencontrés. Michael l’a adoré et, ce jour là, il lui a acheté des dizaines de photos de la grande période hollywoodienne. Phil était heureux et Michael ne pouvait pas être plus heureux et il a particulièrement apprécié le cadeau de Phil. Michael l'a mis devant son lit pour qu'il puisse voir Marlon tous les soirs avant de s'endormir et quand il se réveillait. Ce sont ce genre de petites choses qui comptent le plus.

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A un moment, un oiseau s'est posé dans le jardin de Phil. Michael a pris des cacahuètes et a commencéà donner à manger à l'oiseau et quand il est parti, Michael a laissé les cacahuètes sur la table juste au cas où il reviendrait. Il aimait tellement les animaux.

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Remarquez que Phil portait sa casquette "Rush" ce jour-là !!! Il avait pris les plus belles photos de Jackie [Chan], Chris [Tucker]et moi sur le plateau de Rush Hour, alors je lui ai donné cette casquette pour le remercier !

Phil avait environ 80 ans sur ces photos et des années plus tard, il m'a demandé d’organiser son 95ème anniversaire à la maison médicalisée des vétérans où il habitait, c'était son dernier. Ils me manquent beaucoup tous les deux !

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Je suis tellement heureux d'avoir passé tant de temps avec ces deux artistes incroyables.... Que Dieu les bénissent et qu'ils reposent tous les deux en paix !"

Michael Jackson reverra Phil Stern en mai 2003 au cours de la fête organisée par le producteur Robert Evans à l’occasion de la sortie du livre de Brett Ratner, Hilhaven Lodge: The Photo Booth Pictures où Michael Jackson lui-même apparait.

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Source: Compte Instagram de Brett Ratner


 

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Michael Jackson

Victory des Jackson, The Art of Michael Whelan

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Peintre et illustrateur, Michael Whelan est surtout connu dans le milieu de la science fiction, de l’heroic fantasy et du gore. Ses œuvres sont notamment reconnues au cours des années 80 et 90 lorsqu’elles sont publiées en couverture des livres de science fiction de l’époque. Après plus de quarante ans d’une carrière à succès, qui l’a aussi conduit à créer pour certains grands éditeurs américains, pour des maisons de disques et des artistes musiciens, qui lui a permis de sortir quatre livres, il poursuit aussi aujourd’hui son travail dans les Beaux-Arts.

Le 2 juillet 1984, l’album Victory des Jackson voit le jour. Pour la première fois, les six frères sont réunis pour un album qui donnera lieu à une tournée retentissante, du même nom, qui traversera les Etats-Unis entre le 6 juillet et le 9 décembre 1984.

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La pochette de l’album, d’un bleu nuit profond, montre les frères sur une route, au milieu d’un espace désertique intersidéral. Des tensions entre les frères à l’époque auraient eu raison d’un photoshoot pour la pochette et l'illustration de celle-ci a finalement été confiée à Michael Whelan.

Michael Jackson lui-même aurait choisi l’artiste pour réaliser ce qui deviendra la pochette de l’album, après avoir vu la couverture du livre d'Isaac Asimov, Foundation's Edge. La galaxie de la couverture aurait attiré l’œil de Michael qui lui a demandé un effet similaire pour la pochette de Victory. Michael Jackson considérait aussi, semble-t-il, Whelan comme le Maxfield Parrish moderne.

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Whelan aurait reçu des instructions très précises concernant les poses et le positionnement des frères Jackson tels qu'ils devaient apparaître dans la scène. À la demande de Michael Jackson, Whelan a positionné le leader du groupe derrière ses frères mais a fait briller son gant et ses chaussettes pour qu’on le remarque.

Il y a quelques années, Michael Whelan a exposé au Riverside Art Museum de Riverside (Californie) ses travaux préliminaires de la pochette, où on notera que, sur certains d’entre eux, seuls cinq personnages apparaissent. C'est finalement le deuxième projet ci-dessous qui a été retenu.

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Sur la première version de la couverture de l’album, une colombe se trouve sur l’épaule de Randy. Celle-ci a ensuite été retirée. L’histoire veut que la présence de cet oiseau serait liée au fait que des colombes étaient libérées lors du commencement des concerts du Victory Tour, mais que, comme la production est venue à en manquer, l’idée a été abandonnée. Les versions suivantes de l’album ont donc été produites sans la colombe.

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En octobre 2009, la peinture acrylique a donné lieu à l’album Victory a été vendue aux enchères par Whelan lui-même : "Mon expérience avec les frères Jackson a été brève mais le souvenir que j’ai de Michael est celui d'un homme prévenant, à la voix douce, qui n’hésitait pas à complimenter les autres et à donner de son temps. Sa musique a le pouvoir de nous unir, et j'ai eu la chance d'avoir participéà l'album Victory. J'ai conservé le tableau qu'il m'a commandé comme souvenir de ces jours, et depuis de nombreuses années, il était accroché au-dessus de la porte de mon atelier. Maintenant, je pense qu'il est temps pour moi de le partager."

Interview inédite pour Soul Beat et performance dans un night-club d'Oakland, août 1979

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Une vidéo inédite a été publiée par Shana Mangatal sur sa chaîne youtube où l’on voit Michael Jackson interviewé dans sa limousine alors qu’il se rend dans un night-club où il doit se produire. Des images d’une qualité médiocre mais rares.

(MAJ du 14/07/2020: La première vidéo ayant été supprimée pour cause de droits d'auteurs, Shana Mangatal l'a republiée ce jour, sans la musique de Michael)

 

Nous sommes en août 1979. L’album Off The Wall de Michael Jackson est sur le point de sortir, le premier single Don’t Stop ‘Til You Get Enough est déjà dans les bacs depuis quelques jours.

Michael Jackson se rend dans un night club où il va interpréter le titre. Dans la limousine, il est accompagné de Bill Bray, son garde du corps à l’époque, du DJ radio Alvin John Waples qui connaissait bien la famille Jackson pour avoir travaillé avec elle pour The Jacksons TV series, en 1976 et 1977. C’est d’ailleurs probablement la fille de ce dernier, Rachael, qui est dans la voiture, près de Michael.

Au cours de ces quelques minutes d’interview pour Soul Beat Network, la première chaîne de télévision consacrée aux vidéos clips, créée à Oakland (Californie) en 1978, Michael évoque sa collaboration avec Quincy Jones, le fait de travailler et de se produire sans ses frères ("I would never travel as a solo artist" !!!), ce qu’il envisage pour son avenir et sur l’influence du disco.

La performance est prévue au New Age, un club de downtown Oakland, cette ville située dans la baie de San Francisco. 

Son arrivé au night club étant annoncée comme un évènement, la foule de fans est bien entendu présente, provoquant une cohue. Mais c’est tout simplement que Michael monte sur scène et interprète, timidement tout de même, le premier single tiré de Off The Wall.

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Ces images inédites nous montrent peut être là la première apparition en solo du chanteur depuis la signature du groupe chez Epic !

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Après sa prestation, il se soumet à la séance d’autographes. Des images qui étaient déjà connues pour être parues dans la courte vidéo où Michael est interviewé dans les studios de Soul Beat, le même jour (?).

 

Moment Captured : Quand une séance de dédicaces des Jackson à San Francisco tourne à l’émeute, décembre 1976

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Le 27 novembre 1976, le premier album, éponyme, des frères Jackson, renommé The Jacksons après leur départ de la Motown quelques mois plus tôt, sort chez Epic, leur nouveau label. Dans le cadre de la promotion, les Jackson se rendent à San Francisco pour trois jours au cours du mois de décembre 1976.

Le samedi 18 décembre 1976, en début d’après-midi, une séance de dédicaces de l’album est prévu au magasin de musique Jax Record, dans le quartier Haight-Ashbury, au nord de la ville, célèbre pour son histoire hippie et psychédélique au cours des années 60 et aussi pour ses maisons victoriennes de couleurs.

Les Jackson arrivent en limousine devant le magasin ou de nombreux adolescents les attendent déjà. Un moment banal pour les frères habitués à la folie des fans mais qui, cette fois, va mal tourner.

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Le photographe Pat Johnson suit le groupe pendant ce séjour. Originaire de Cleveland, c’est dans la région de San Francisco que sa carrière prend son essor. Patrick Johnson a photographié de nombreux artistes de la musique, du sport et du divertissement durant plus de vingt-cinq ans. Les stars, il connait, et ce jour là, il assiste à un évènement qui aurait pu mettre ses photos en une des journaux. Il est cependant resté discret sur ce moment.

"Ces trois jours auprès des frères Jackson m'ont montréà quel point la vie de Michael était difficile. Ils ont participéà une séance d'autographes chez Jax Records sur Haight Street. Il y avait des milliers de jeunes qui attendaient de voir Michael et ses frères.

À un moment donné, la foule était si intense, tout le monde se bousculait pour les voir,  que des personnes sont passées à travers les immenses baies vitrées du magasin. Je me tenais près de la fenêtre pour faire des photos et je me suis rendu compte que les vitres commençaient à s'incliner et à se casser!  Tous ces jeunes sont passés à travers les vitres. C'était horrible, il y avait des gamins partout dans des mares de sang.

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 Je venais de prendre des photos qui auraient pu faire la une des journaux de la Bay Area [région de San Francisco], qui auraient pu être publiées partout, mais je n'ai pas pu faire ça à Michael et à Epic. J'ai mis le film dans ma poche et je ne l'ai jamais montré. J'ai perdu de l'argent et je n’ai pas été célèbre, mais j'ai conservé mon intégrité. Je voulais protéger les Jackson et Epic.

La tristesse sur le visage de Michael après cela m'a montré qu'il avait une existence terrible. Loin d’être normale, celle d’une superstar depuis l'âge de cinq ans. J’étais désolé pour lui."

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Bruce Talamon, un autre photographe, de Los Angeles, réputé pour ses photos des artistes R&B et Soul des années 70 est également présent sur place. En 2018, parmi les nombreuses photos qu’il a prises, plus de trois cents paraissent dans un livre anthologie intitulé Bruce W. Talamon. Soul. R&B. Funk. Photographs 1972-1982. On en retrouve quelques unes de ce moment de folie vécu par les Jackson en décembre 1976.

"Le chaos! Les gamins dans la rue ont bloqué les voitures et ont grimpé dans nos deux limousines. Il flottait un étrange mélange d'excitation et de peur lorsqu’on a réalisé qu'il n'y avait pas de présence policière. Des adolescentes, des nez pressés contre les baies vitrées, qui attendaient patiemment. Puis c’est devenu un enfer quand elles sont passées à travers les vitres pendant que la foule se précipitait et essayait d’entrer dans le magasin."

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Le magasin n’existe plus aujourd’hui mais, remplacé par une boutique de vêtements, mais les lieux n’ont pratiquement pas changé, comme le montrent les photos ci-dessus (prises sur google)

Adresse utile

Jax Record/Music, 1485 Haight St, corner of Haight & Ashbury, San Francisco

Sources: patjohnson.com (traduction onmjfootsteps). Thank you Justin for the pictures inside Bruce Talamon's book <3


 

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Michael Jackson

Michael Jackson à Florence (Italie), en 1988 et 2006

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Florence, capitale de la Toscane, est l’une des villes les plus visitées en Italie. Musée à ciel ouvert, elle est réputée pour ses monuments et ses œuvres d’art de la Renaissance, et accueille de nombreux touristes, amateurs d’Art et d’Histoire.

Michael Jackson s’est rendu à deux reprises à Florence, en 1988 et en 2006. Des visites purement personnelles guidées par sa passion de l’Art. Car Florence c’est aussi la ville des débuts de Michel-Ange et Léonard de Vinci, pour ne citer qu’eux, et ils y ont forcément laissé leurs empreintes.

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En mai 1988, Michael Jackson passe plusieurs jours à Rome, première étape de la tournée européenne de son Bad Tour. Il en profite pour faire une escapade à Florence, qui se trouve au nord de la capitale italienne et se rendre à la Galleria Dell’ Accademia.

C’est en effet dans ce musée, le deuxième de la ville, que se trouve le célèbre David de Michel-Ange. Emblème du lieu, l’impressionnante statue de marbre blanc a été réalisée entre 1501 et 1504 et a été transférée à l’Académie en 1873. Haute de 5,14 mètres de haut, elle représente David avant d’affronter Goliath.

Michael Jackson est un fervent admirateur de Michel-Ange, un artiste qui lui ressemblait en beaucoup de points (lire l’article ici) et il repartira du musée avec un livre sur le peintre-sculpteur à la main.

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 La visite est probablement privée car les images tournées dans le cadre de la tournée Bad montrent Michael se dirigeant vers la statue sans personne autour.

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Pour arriver au pied de cette statue, Michael a du traverser la galerie des Prisonniers, qui contient notamment les célèbres esclaves, initialement destinés au tombeau du Pape Jules II – ou plutôt quatre d’entre eux, car les deux autres sont au Louvre, à Paris – de Michel-Ange. La tribune où trône la statue de David est au bout de cette galerie, mise en valeur par la coupole vitrée du plafond.

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Michael immortalisera bien sûr ce moment de rencontre avec l’œuvre de l’un de ses maîtres avec une photo devant de la statue, un David dont on ne voit que les pieds !

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Plus récemment une autre photo de Michael dans ce musée est apparue (merci à la page facebook Michael Jackson FanSquare). On y voit Michael Jackson au milieu d’une galerie de bustes en plâtre, accompagné de Carlo Ponti Jr, le fils aîné de Sophia Loren et Carlo Ponti.

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La photo a été prise au premier étage du musée, dans la salle Gipsoteca Bartolini, appelée aussi Salon du 19ème siècle ou Galerie des Modèles. C’est en effet dans cette salle, toute en longueur, que sont exposés les plâtres et peintures préparatoires des grands œuvres des élèves de l’Académie du 19ème siècle dont celles des sculpteurs Luigi Pampaloni et Lorenzo Bartolini, ce dernier ayant donné son nom à la galerie.

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 (photo: Google, auteur inconnu)

Derrière Michael, on peut apercevoir la statue de Narcisse, personnage bien connu de la mythologie grecque.

Galleria Frilli en 1988 et 2006

Une petite boutique au milieu d’une ruelle florentine. Rien de bien anormal. Et pourtant c’est ici que Michael Jackson se rendait chaque fois qu’il venait à Florence.

La Galleria Frilli c’est aussi un atelier d’Art, qui, depuis 1860, créé de superbes répliques de chefs-d'œuvre sculpturaux classiques. Parmi les projets remarquables du studio figurent les statues du campus de l'Université de Stanford (Californie), des œuvres d'art commandées par les familles royales d'Europe et surtout la réplique en bronze de la porte Est de Lorenzo Ghiberti (appeléLa porte du paradis par Michel-Ange) et de la porte nord du baptistère de Florence.

La famille Frilli est probablement le plus important fournisseur de reproductions de haute qualité au monde et cela n’a pas échappéà Michael Jackson qui est venu ici à deux reprises, comme le raconte Anna Marinelli, l’épouse du propriétaire: "Michael Jackson aimait venir ici, il nous a acheté beaucoup d’oeuvres pour son ranch de Neverland. La dernière fois que je l'ai reçu, c'était en 2006. Nous avions fermé la boutique spécialement pour sa visite. Il y avait beaucoup de paparazzis devant la porte quand la voiture est arrivée avec Michael et ses enfants."

"Je me demande où est sa collection désormais. Qu'elle ait été vendue ou stockée quelque part, nous ressentons toujours un lien personnel avec nos œuvres et nous aimons savoir qu'elles sont entre de bonnes mains."

Les premiers achats de Michael Jackson concernaient deux statues : le Mercure volant, de Jean de Bologne, une impressionnante statue d’environ cinq mètres de haut, qui avait été installée devant l’entrée de la maison principale de Neverland (voir ici), ...

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... et Les lutteurs, une statue en marbre romaine copie de l'original grec du 3e siècle avant Jésus-Christ par un artiste inconnu. La statue, qui représente deux hommes luttant au cours d’un pancrace, un sport de combat grec, où les athlètes concourent complètement nus, avait été placée dans le salon de Neverland. Elle peut être aperçue dans la vidéo de l’interview avec Oprah Winfrey en 1993.

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Des répliques de ces œuvres sont d’ailleurs toujours disponibles dans la boutique.

En 2006, Michael avait laissé sa signature dans le livre d’or du magasin.

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Séjour privé, février 2006

Au cours de ce séjour privé avec ses enfants à Florence, fin janvier - début février 2006 (commencéà Venise le 30 janvier et qui se poursuivra jusqu’au 11 février à Sorrento puis à Rome), Michael en profite aussi pour se rendre chez des antiquaires. S’il est relativement discret dans ses déplacements, les paparazzi arriveront tout de même à le repérer au Palazzo Di Cosimo Ridolfi.

Le bâtiment du 15ème siècle qui n’est plus une propriété privée, abrite plusieurs galeries, antiquaires ou salles de ventes. Le chanteur est aperçu alors qu'il en sortait avec ses enfants et Grâce, leur nounou.

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Il se serait également rendu à la Galleria degli Uffizi (Galerie des Offices), palais florentin qui expose l’un des plus beaux patrimoines artistiques au monde. Dans une petite salle, au rez-de-chaussée de l’aile droite, Michael Jackson serait venu assister à une exposition temporaire consacrée à l’artiste italien Sergio Scatizzi. Il aurait été d’ailleurs particulièrement intéressé par le tableau de l’artiste représentant la vue sur la lagune vénitienne avec l'église de Santa Maria della Salute. [L’exposition n’ayant débuté que le 11 février 2006, il se peut que Michael ait eu droit à une entrée privée pour cette expo, car il avait déjà quitté Florence à cette date].

Très peu de photos existent de ce séjour à Florence, en dehors de celles capturées par les paparazzi, qui suivront d’ailleurs aussi la star dans un magasin de jouets où il a fait une halte.

Dreoni Giocattoli est l’un des plus vieux magasins de jouets de la ville. Selon le site e-duesse.it, Michael serait arrivé en limousine devant le magasin, ouvert juste pour lui, après que la rue ait été bloquée pour sa venue. Il était accompagné de ses enfants qui ont pu choisir ce qu’ils voulaient.

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Au cours de ces quelques jours, Michael a séjourné au Westin Excelsior Florence, comme l’a confirmé le directeur de l’hôtel après son départ.

Plus aucune photo de la suite du séjour de Michael ne circuleront, ni à Sorrento, ni à Rome. Michael réussira àéchapper aux photographes mais les journaux locaux évoqueront tout de même le passage du chanteur dans leur région.

Adresses utiles :

Galleria Dell’ Accademia : Via Ricasoli, 58/60, 50129 Firenze FI, Italie
Galleria Frilli : Via dei Fossi, 26, 50123 Firenze FI, Italie
Palzzo Di Cosimo Ridolfi : Via Maggio, 13, 50125 Firenze FI, Italie
Galleria Degli Uffizi : Piazzale degli Uffizi, 6, 50122 Firenze FI, Italie
Dreoni Giocatolli : Via Camillo Cavour, 50129 Firenze FI, Italie
Hotel The Westin Excelsior : The Piazza Ognissanti, 3, 50123 Firenze FI, Italie


Happy 62nd Birthday

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Gary, Indiana, St Mary's Mercy Hospital

Le 29 août 1958, à 19h33, un bébé"avec une drôle de tête, de grands yeux noisettes et de longs doigts", selon sa mère, voit le jour.

S'il illumine la vie de ses parents Joe et Katherine Jackson, quelques années plus tard, ce bébé, devenu une star internationale, apportera la joie à des millions de fans.

Aujourd'hui Michael Jackson aurait eu 62 ans. 

Le monde et ses fans n'oublieront jamais l'artiste et l'homme qui était et il nous manque terriblement.

Happy Birthday Michael!

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Michael Jackson rencontre Jim Branscum au Scottsdale studio en 1991

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James Branscum (1945 – 2015) est un dessinateur et sculpteur américain, souvent reconnu comme le premier artiste non amérindien à exposer sur le marché des pièces majeures d'inspiration amérindienne.

Né dans l'Oklahoma, il déménage à Phoenix, en Arizona en 1964 et consacre pleinement sa vie à l'art à partir de 1977. Branscum trouve le succès en commercialisant son propre travail, qui sera reconnu, exposéà travers les Etats-Unis et publié dans les magazines. En 1980 et 1981, il est élu Artiste de l'année par la Firebird Artists Association.

Pendant plus de cinq ans, à la fin des années 80 et au début des années 90, l’artiste travaille dans son Arts Studio au Scottsdale Centre for the Arts, à Scottsdale, près de Phoenix, où il a aussi sa propre galerie. Il fermera pourtant ce studio au milieu des années 90 pour parcourir les Etats-Unis et réaliser son projet Aging in America: Our Heritage of Wisdom, un projet qui lui fera réaliser une série de dessins historiques sur les personnes âgées américaines, aux origines raciales et ethniques différentes, exposés lors de la White House Conference on Aging (WHCoA), à Washington, en 1995.

Il a aussi été commissionné pour réaliser le mémorial de la guerre de Corée de Phoenix.

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En 1991, Michael Jackson, accompagné de Bill Bray, se rend dans le studio de James Branscum à Scottsdale et rencontre l’artiste. C’est lui-même qui raconte : "La photo ci-dessus montre Michael Jackson lors de sa visite dans mon studio de Scottsdale, pendant qu’il regarde l’album photos des étapes de la sculpture en bronze Eagle Keeper que l’on aperçoit à droite de la photo."

Eagle Keeper est une sculpture en bronze grandeur nature qui représente un indien, tenant un aigle sur son avant-bras, qui semble avoir beaucoup plu à Michael.

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"Je n'étais pas un admirateur de Michael avant de le rencontrer. J'avais déjàécouté quelques unes de ses chansons mais je n’avais pas ses albums. Mais je dois dire que j'ai été impressionné par sa connaissance de l'art et ses questions détaillées sur la fonte du bronze."

"Michael a demandé le prix de la statue d’Eagle Keeper. Je lui ai dit ‘65 000$'". Bill Bray m’a alors demandé quel serait le prix pour Michael. J'ai réagi comme un artiste plutôt que comme un homme d'affaires et j'ai répété‘65 000 $’, en ajoutant : ‘Je ne brade pas mon Art’."

"Michael est finalement reparti avec un exemplaire de mon livre Drawing for Life (sorti en 1985), mais il n'a jamais acheté le bronze Eagle Keeper. Cela a été l'une des occasions manquées dans ma vie d'artiste, avoir mon travail dans la collection de l'artiste le plus reconnu sur Terre."

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Jim Branscum dans son studio travaillant sur l'aigle de la statue Eagle Keeper

L’autre sculpture à gauche de la photo du haut, dans le studio de Branscum, est un buste du chanteur de musique country Waylon Jennings, intituléStorms Never Last, du titre d’une chanson de 1980 de l’artiste.

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Sur la photo ci-dessous, on peut voir Michael regardant l'un des dessins de Branscum, intitulé I Think He’s Free, représentant Roy Cooper, le Champion du monde de rodéo 1983, une oeuvre commissionnée par le Phoenix Jaycee (un événement caritatif de rodéo) en 1982.

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Quand Michael Jackson et les Jackson 5 reprenaient des titres de la comédie musicale Pippin

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Dès les années 1970, le nom de Michael Jackson apparaît dans les bandes originales de films. On pense bien sûr àBen, le film de 1972 qui inspira la chanson du même nom. Mais le nom des Jackson 5 et de leur leader a aussi été associéà une comédie musicale cette même année.

Le 23 octobre 1972, sur les planches de l’Imperial Theater de New York, est lancée la comédie musicale Pippin, inspirée du livre de Roger O. Hirson.

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Pippin, autrement dit Pépin le Bossu, c’est l’histoire musicale du premier fils de Charlemagne, loin des configurations historiques – on est même dans un passé très fictif, à la recherche de son bonheur, d’un sens à sa vie et d’un épanouissement personnel. Racontée par un Leading Player (sorte de Monsieur Loyal), cette quête va entraîner le jeune prince Pippin dans des batailles sanglantes, des manœuvres politiques et des aventures amoureuses.

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Sous la direction musicale de Stephen Schwartz, mis en scène et chorégraphié par Bob Fosse, Pippin est un succès immédiat à Broadway (elle a remporté 5 Tony Awards et 4 Drama Desk Awards, des récompenses théâtrales). 1944 performances seront livrées jusqu’en juin 1977 et dès 1973, elle sera jouée au Her Majesty's Theatre du West End londonien. Elle a également été reprise depuis le début des années 2000, aux Etats-Unis et à Londres.

Un vinyle de la bande originale sort également décembre 1972, avec les titres interprétés sur scène lors des performances des 7, 9 et 10 novembre 1972.

Cover BACK

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Quel est donc le lien avec Michael Jackson, vous demandez-vous ?

La Motown. C’est en effet le label des Jackson 5 qui finance, avec sa filiale Jobete (qui appartient aussi à Berry Gordy), une grande partie du show Pippin et qui produiront la bande originale. En échange de cet investissement, Motown reçoit l’autorisation de faire enregistrer des titres aux protégés de son label.

Ainsi en octobre 1972, quasiment en même temps que le lancement de la comédie musicale, sort le single Corner of The Sky, une reprise par les Jackson 5 du deuxième titre interprété sur scène par Pippin, joué par John Rubinstein. Le titre paraîtra quelques mois plus tard, en mars 1973, sur le sixième album studio des frères Jackson, Skywriter. Devenu un succès (il atteint la 18ème place du Billboard Hot 100), il permet de grossir les ventes de billets du spectacle, malgré la colère de Stephen Schwartz en voyant les paroles légèrement modifiées ("Children fit in the snow" est devenu "Children sit in the show" dans la version des Jackson 5).

En avril 1973, sort Music & Me, le troisième album solo de Michael Jackson chez Motown. On y découvre le titre Morning Glow en 8ème piste (face B). Une autre reprise de Pippin, enregistrée par le jeune Michael qui ne sortira en single qu’en Australie et surtout en Grande-Bretagne (avec My Girl en face B), au moment même où la comédie musicale arrive à Londres. Ce ne sera pourtant pas le succès attendu.

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Une note glissée dans le 45 tours promo britannique rappelle d’ailleurs le lien avec Pippin : "Après Ben, le titre devenu le plus grand succès de Michael dans le monde, voici un morceau extrait du spectacle à succès de Broadway, Pippin. Le show a déjà permis aux Jackson 5 de vendre près d’un million d’exemplaires de leur titre Corner of The Sky aux Etats-Unis et celui-ci a le même potentiel. Michael délivre, comme toujours, un style incroyablement subtile, et développe son propre style vocal. Il s’approprie cette chanson de Stephen Schwartz avec le genre d’énergie qui fait le succès d’un spectacle […]"

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Motown fera enregistrer un troisième titre, I Guess I’ll Miss The Man, cette fois-ci aux Supremes (sans Diana Ross). En 1972, la reprise parait sur l’album The Supremes Produced and Arranged by Jimmy Webb et atteindra la 85ème place du Billboard Hot 100 en tant que single.

En 2000, une nouvelle version de la bande originale de la comédie musicale est publiée en CD. Elle reprend les titres interprétés par le casting original de 1972 avec trois titres bonus, les titres chantés par les Jackson 5, Michael Jackson et les Supremes. Le livret du CD contient toutefois une erreur, indiquant que Corner of The Sky est extraite de l’album Lookin’ Through The Windows!

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Avis aux collectionneurs : Un CD à posséder donc !

L'histoire ne dit pas si les frères Jackson ont vu la comédie musicale à New York ou même si le jeune Michael a rencontré Bob Fosse, dont on sait qu'il a été une inspiration pour lui en matière de danse.

Sources : Livre Michael Jackson La Totale, Richard Lecocq & François Allard / François Allard’s Vault ( 😊 ) Merci à François pour son aide dans les recherches et pour les photos / themichaeljacksonarchives.com

The Jacksons au Wakefield Theater Club (Angleterre), le 12 février 1979

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Dans un précédent article,  un passage des Jackson dans un club de Sheffield au nord de l’Angleterre, le 13 février 1979.

La veille, le groupe donne un autre concert dans une ville au sud de Leeds, Wakefield. Une date qui, semble-t-il, a été ajoutée au dernier moment. Et un passage qui n’est probablement pas le premier d’après les souvenirs de certains locaux.

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C’est au cours de leur Destiny Tour que les frères Jackson se produisent dans plusieurs clubs anglais. Peu de photos ou de témoignages existent de ces moments. Certains chanceux se souviennent tout de même de ce passage.

Loin des concerts de folie que les Jackson remplissent aux Etats-Unis, l’Angleterre du samedi soir vit au rythme des spectacles que les stars leur offrent dans les clubs locaux. Le Wakefield Theater Club est à son apogée au cours de la fin des années 70 et attire alors des grands noms, mais la venue des Jackson a été un réel évènement. Si les Jackson sont ultra connus dans leur pays, l’Europe ne les a pas encore totalement découvert, à part l’Angleterre, qui depuis le début de leur carrière est le pays qui bénéficie des sorties single particulières.

C’est donc tout naturellement que les grands clubs anglais les accueillent au cours de cette tournée.

Derek Smith travaillait à l'époque pour le Variety Club de Batley, rival acharné du Wakefield dans la ville voisine, et il est venu voir le groupe jouer. "Il [Michael Jackson] était l'une des plus grandes stars du monde, même à l'époque - et je n'ai même pas payé pour entrer. Ils étaient tous les cinq sur scène, interprétant leurs succès. Leurs tenues étaient géniales. Pour moi, Michael Jackson était l'interprète le plus dynamique et le plus brillant et il en montrait déjà les signes à l'époque à Wakefield."

Après avoir évoqué la venue des frères, en juillet 2009, le site wakefieldexpress.co.uk a reçu plusieurs témoignages de personnes ayant assistéà ce moment, ainsi qu’une photo.

"On nous avait demandés de ne pas prendre de photo", raconte Hazel Rylatt, "mais nous étions au troisième rang et on n’a pas résisté. Elle est un peu usée avec le temps mais je suis contente de l’avoir gardée. Je me souviens que Michael essayait de faire monter une fille sur scène avec eux et elle criait ‘non, non’. Je parie qu'elle dirait le contraire maintenant."

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"Les billets coutaient environ 10 £, cela représentait beaucoup d’argent à l’époque", se souvient June Harrison. "J'ai revu Michael Jackson plusieurs années plus tard à Roundhay Park [le Bad Tour et le Dangerous Tour sont passés par le Roundhay Park de Leeds, en 1988 et 1992], mais ce n'était pas aussi excitant à regarder que ce soir-làà Wakefield."

Mark Redfern, 51 ans, s’est vu offrir un billet pour entrer au Wakefield Theater. "Nous avons passé un très bon moment. Quand il chantait Ben, toutes les filles du premier rang hurlaient et pleuraient. J’étais aux anges quand j’ai vu que le Wakefield Express évoquait ce concert car depuis toutes ces années que je disais que Michael Jackson était venu à Wakefield, personne n’y croyait."

Certains se souviennent aussi du passage du groupe, quelques année plus tôt, alors qu’il n’était encore que les Jackson 5, même s’il n’y a aucune trace de cette performance.

Steve Green faisait partie du groupe de musiciens du club de Wakefield: "Michael était jeune, il avait peut être 14 ou 15 ans," se rappelle-t-il. "Nous avons passé l’après-midi à enregistrer avec le groupe et la soirée à jouer. On se rendait compte à l'époque qu'il avait quelque chose de spécial. Les garçons étaient tous parfaitement élevés et c'était un plaisir de travailler avec eux."

Sandra Hartley se souvient aussi avoir vu le jeune groupe au club. "Je les ai vus jouer au Wakefield Theatre Club, mais je suis presque certaine que c'était au début des années 70. Le concert était un samedi après-midi et je suis sûre que Michael avait entre 10 et 15 ans, il n'avait certainement pas 19 ou 20 ans."

Les Jackson 5 étaient en Europe et en Angleterre en novembre 1972, ce pourrait-il que ces souvenirs datent de cette année-là ?

Le Theater Club n’existe plus aujourd’hui. Devenu le Pussycat Club dans les années 80, il a ensuite été un bowling à partir de 1989 avant d’être détruit en 2014.

Sources: wakefieldexpress.co.uk / themichaeljacksonarchives.com

Michael Jackson dans le Shinkansen, en 1987

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En septembre 1987, Michael Jackson lance sa première tournée en solo au Japon. Après des concerts à Tokyo, qui ne manquent pas de faire parler, le chanteur doit se produire pour trois soirs, les 19, 20 et 21 septembre, à Nishinomiya, dans la préfecture de Hyōgo.

Nishinomiya est située à mi-chemin entre Osaka et Kobe, et c’est à Osaka que le chanteur loge, dans la Garden Suite du 17ème étage de l’hôtel New Otani.

Pour se rendre à Osaka, Michael Jackson et son équipe prennent, le 17 septembre, un Shinkansen, le TGV Japonais, appelé aussi "bullet train", au départ de Tokyo.
Shinkansen signifie "nouvelle ligne interurbaine". C’est le principe fondateur de ce système de train à grande vitesse initié par la JNR (Japan National Railway) devenue JR (Japan Railway), la SNCF Japonaise, en 1987.

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Shinkansen des années 80 tel que celui pris par Michael

La ligne qui relie Tokyo et la gare de Shin-Osaka est la première àêtre mise en service en 1964, à la faveur de la tenue des Jeux Olympiques de Tokyo, cette même année. Le succès est énorme : des allers-retours à 210 km/h et des lignes qui s’étendent au fur et à mesure des années. En 1997, une nouvelle série de Shinkansen porte la vitesse commerciale à 300km/h. Il ne faut plus que 2h30 pour relier Tokyo à Shin-Osaka.

Aujourd’hui, les lignes Shinkansen totalisent 2 765 km de parcours à travers le Japon, avec des pointes à 320km/h. En plus de leur très haute vitesse, les trains sont reconnus dans le monde entier pour leur ponctualité (la moyenne est de 36 secondes de retard …. la SCNF a encore des progrès à faire !), leur confort et leur sécurité.

Difficile donc d’aller au Japon et de ne pas voyager par l’un de ces bijoux de la technologie Japonaise.

Michael Jackson emprunte un des premiers trains mis en service, un Hikari, qui comporte 16 voitures. Son équipe a réservé la voiture 9, une "classe verte", autrement dit, une voiture de première classe, qui comporte un étage où se trouve une chambre-salon. Bubbles, son chimpanzé, est làégalement et le repas leur sera apporté dans leur voiture.

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Son arrivée à la gare de Tokyo ne passe évidemment pas inaperçue et le chanteur ne monte à bord du train que peu avant son départ, à 11 heures. Il est repéré par un groupe d’étudiantes, dans l'un des wagons, a qui il prêtera cependant peu attention.

Au cours du voyage, Michael est invité par le conducteur du train dans sa cabine de contrôle à venir observer, durant une dizaine de minutes, les manettes de commande, en présence d’un contrôleur de la Japan Railway. Il montrera un vif intérêt et posera beaucoup de questions.

Lorsqu’il regagne sa voiture, le chanteur est arrêté par un couple de personnes âgées qui lui demande un autographe. Michael signe l’éventail de la vieille dame, qui lui déclare que ce sera un souvenir pour ses petits-enfants.

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Récemment, sur twitter, l’un des petits-enfants de cette dame a diffusé la photo de l’éventail de sa grand-mère, avec l’autographe de Michael, en expliquant qu’il était précieusement conservé. "Il fait partie de l'héritage de la famille."

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Michael prend le temps d’observer le paysage de son siège. Il est en effet possible d’apercevoir sur le trajet le Mont Fuji.

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Il arrive à Osaka vers 14h30, attendu par les journalistes et les fans à la gare.

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Michael rentre à Tokyo par le Shinkansen le lendemain de son dernier concert à Nishinomiya, le 22 septembre. La délégation du chanteur traverse les wagons devant l’œil ahuri des bureaucrates japonais. Au cours de ce voyage, il prend davantage de temps pour faire des photos avec les voyageurs. Il arrive à Tokyo en fin d’après-midi.

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Dans la vidéo ci-dessus:

Aller Tokyo-Osaka du 17 septembre de 1 :36 à 2 :08
Retour Osaka-Tokyo du 22 septembre de 3 :25 à 3 :44

La star revient à Osaka en "bullet train", le 7 octobre 1987, pour trois concerts dans la ville, les 10, 11 et 12 octobre.

Une fois encore, son trajet sera loin d’être discret et il est photographié dans le train parmi les voyageurs qui le reconnaissent.

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Sources : zare.blog.shinobi.jp/ wikipedia

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